Ichi the killer
Pourquoi j'ai regardé ce film ? Je me pose encore la question au fond.
Ichi the killer m’intriguait par son esthétique. Au cœur des yakuzas dans le quartier de Kabukicho à Tokyo. Quand j’ai regardé le film, j’ai tout de suite apprécié les décors de la nuit et l’ambiance créée par les mafieux. Le lieu principal où nous retrouvons le personnage principal est l’appartement de Kakihara où trône au milieu un aquarium de poisson. Il y a une décoration très peu classique avec des mauvais goûts qui vont si mal ensemble que l’appartement devient mémorable. Les décors sont pour la plupart coloré, sauf la période 10-20 minutes où il joue à cache-cache dans un immeuble où c’est plutôt gris et bleu. Sauf les personnages, vous l’aurez compris.
Cette couleur exubérante s’explique par le personnage et son côté sado-maso, mais aussi par les activités de yakuza qui s’exerce dans le milieu de la nuit, soit des bars, des boîtes de nuit et des Pachinko.
Je ne comprends pas vraiment le choix du réalisateur de faire un film avec autant de violence et après m’être renseigné sur le sujet, j’ai compris qu’il est un des maîtres en l’art de l’ultra violence. Ce n’est absolument pas un genre que je recommanderai sauf si vous êtes un cinéphile aguerri et j’aurai quand même tendance à vous conseiller de lire un résumé de voir des images tirées du film.
Je le classe dans pourquoi j’ai regardé ce film alors que je ne suis pas sûr de pouvoir donner une explication à cette raison. Peut-être seulement que le personnage de Kakihara m’intriguer et que le film en lui-même m’intriguer. Est-ce que j’ai aimé le voir ? Non très certainement non pour certaines de ces scènes, pourtant il y a quelque chose dans la manière dont à filmer Takashi Miike qui me fait aimer ce film malgré sa violence.
C’est vrai, les personnages sont bien construits si l’on met de côté leur perversion. Chaque personnage important a un rôle, une histoire, un but. Il y a même des sujets sensibles comme la manipulation, et le viol si on lit beaucoup en dessous de ce qu’il est dit et que l’on s’interroge sur la manière dont il est représenté.
Voir ce film comme porte d’entrée au cinéma de Takashi Miike et au cinéma de l’ultra violence n’est sûrement pas la meilleure idée, je pense qu’il y avait de meilleurs films à voir comme entrée en matière, mais je ne les connais pas encore.
Durant le film, il y a de courts passages comme des sortes de time laps avec un travelling en accéléré. Tout cela avec une musique en décalage par rapport au reste de la musique du film. Je pense que c’est censé représenté soit le côté super héros d'Ichi ou bien une transition dont je n’ai pas vraiment trouvé l’intérêt.
En-dehors de la violence ce que je retiendrais de ce film reste le personnage principal Kakihara grâce à son style original qui se démarque des autres yakuzas en costard cravate. Il porte des vêtements extravagants, colorés, texturés. Je garde en tête sa dernière tenue rose avec des paillettes et des plumes, qui imaginerai un chef de yakuzas dans un accoutrement pareil. Sa figure est aussi très remarquable, ses cheveux sont ce que l’on remarque en premier car il ne faut pas oublier que le film est tourné au Japon et que les cheveux autres que noirs ou marron sont beaucoup plus rare et les couleurs assez mal vus. C’est un détail qui fait qu’on le voit quand il est dans une foule, on sait que c’est lui. Il a aussi une moustache, ce qui est aussi rare chez les Japonais (en-tout-cas dans les films). Kakihara est quadrillé sur la figure de cicatrice, la plus étrange reste celle qui prolonge sa bouche à la manière du joker. Ses deux cicatrices, qui prolongent son visage, sont séparées de sa bouche par deux piercings. Son visage hante les pensées du film, je veux dire par là qu’on retient surtout son image plus que celles d’autres personnages qui ont un physique plus classique que Kakihara.